Oui les papes Pie X et Pie XI ont légitimement condamné des ouvrages fondamentaux de Charles Maurras comme contraires à la Foi − l’étude de Faoudel et Savéan* le montre clairement. Cependant, Pie XI aurait dû argumenter ce décret. Or non seulement aucune justification ne fut donnée, mais les catholiques maurrassiens durent subir une persécution impitoyable de la part d’un certain clergé pro-démocrate-chrétien revigoré par la condamnation de ses adversaires. Cette absence de mise au point (...)
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Histoire des idées
Articles
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Décret de condamnation de l’Action Française, par saint Pie X et Pie XI
3 mars 2012, par MabBlavet -
La gnose mère de la modernité, par Éric VŒGELIN
13 septembre 2014, par FaoudelCe serait une erreur d’identifier la modernité et sa re-divinisation de l’homme à une résurgence du paganisme antique. Éric Vœgelin montre qu’elle émane du christianisme même, ou plutôt de la gnose en tant qu’égout collecteur de toutes les hérésies chrétiennes. Ainsi la déviance millénariste d’un Joachim de Flore engendre-t-elle les mythes modernes du sens de l’histoire, du progrès de l’humanité, de l’avènement du Nouvel Âge, ou âge d’or. Oublié le péché originel, l’homme se sauve par (...)
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Monarchie et philosophie politique
8 février 2013, par Stéphane RialsMonarchie vient du bas-latin monarchia qui signifie « gouvernement d’un seul » ; le terme latin est lui-même issu d’un terme grec identique (forgé à partir de monos, seul, et d’arkein, commander). Mais on utilise plutôt aujourd’hui, pour la désignation générique du « gouvernement d’un seul », le terme « monocratie » (kratein voulant aussi dire dominer, être le maître, commander) en réservant le concept de « monarchie » au gouvernement héréditaire d’un seul. Une telle restriction n’est pas (...)
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Que répondre à un Témoin de Jéhovah
24 mai 2013, par DominicusPar essence, la modernité prétend construire des sociétés libres de toute autorité. En religion, cet esprit de révolte se manifeste au XVIe siècle avec le libre examen protestant : personne n’aurait autorité pour expliquer la Bible, Dieu parle sans intermédiaire au croyant à travers les seules Écritures. En réalité aucune société ne subsiste sans un principe de cohésion, et si celui-ci n’est pas une autorité clairement identifiée et acceptée, alors — de façon occulte car non légitime —, (...)
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Le chambordisme
21 février 2014, par Stéphane RialsTrès éloigné des enseignements traditionnels d’un Bossuet ou d’un Bonald, le « chambordisme » apparait au XIXe siècle comme la déviance mystique et romantique d’un légitimisme qui abandonne la raison politique. À l’absolue nécessité d’une réflexion sur l’institution politique, on préfère la nostalgie des commémorations, le dolorisme et une dévotion quasi-amoureuse envers le successeur des rois de France de l’époque : Henri V, Comte de Chambord. Très empreint de providentialisme, ce courant (...)
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La Révolution française analysée par un Musulman en 1798
7 février 2014, par MabBlavetAhmed Atif Efendi est un haut fonctionnaire de l’Empire Ottoman. En 1798, il écrit un mémorandum destiné à fournir des arguments pour contrer les avances de Bonaparte — conquérant éphémère de l’Égypte — qui cherche à rallier les musulmans à la République française. L’envahisseur ne prétend-il pas que les Français sont de bons musulmans pour avoir chassé le pape de Rome et détruit l’Ordre de Malte ? Parce qu’il s’appuie sur la loi naturelle — accessible à tous les hommes par la seule raison (...)
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Louis XVI, ou l’utopie politique de Fénelon
15 juin 2014, par Abbé Christian-Philippe ChanutAu cours de son règne, Louis XVI s’acharnera à réaliser l’utopie politique du quiétiste Fénelon, soit une « monarchie de Bisounours » où le roi règne paternellement sur une nation d’enfants sages et satisfaits de leurs rangs. Pour contrer les assauts démocratiques conjugués des Lumières, des jansénistes et des gallicans, au lieu de s’appuyer sur la doctrine monarchique traditionnelle d’un Richelieu ou d’un Bossuet, le Roi recourt à la moderne philosophie du nominaliste agnostique et (...)
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Roi et Nation
26 septembre 2014, par Jean-Pierre BrancourtQu’est-ce que la nation ? et le patriotisme ou le nationalisme ? Force est de constater que ces mots appartiennent au vocabulaire de la modernité. Les premiers à prétendre « représenter la Nation » sont les parlements, ces cours de justice censées conseiller le roi et rendre la justice en son nom. Louis XV leur répond en défendant l’État de droit, l’hétéronomie et la rationalité dans son célèbre Discours de la flagellation. Cette unité transcendante et organique du roi et de son peuple est (...)
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Nietzsche, ou l’esprit de subversion, par Jacques GALY (1976)
1er janvier 2017, par La LégitimitéDes philosophes comme Éric Vœgelin ont montré que la modernité se caractérise par l’autonomie de l’homme par rapport à Dieu, sa divinisation, et la croyance progressiste en un sens de l’histoire. Par sa volonté l’homme peut être acteur de son progrès vers l’homme-dieu, et se faire l’artisan de l’établissement d’un Âge d’or. Cependant la modernité se décline selon deux modalités violemment antagonistes : un mode égalitariste et démocratique bien explicité par un Vincent Peillon, et un mode (...)
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La légitimité selon Joseph de MAISTRE
26 mai 2017, par La LégitimitéJoseph de Maistre (1753-1821) n’est pas français, mais il voit dans la monarchie française le modèle même de la civilisation, aussi la violence du phénomène révolutionnaire le plonge-t-il dans un abîme de détresse. Moins méthodique qu’un Bonald, Maistre développe une pensée inquiète, angoissée — voire désespérée —, qui pose les vraies questions sur la mort des nations, sur l’origine de la légitimité et sur le caractère inédit de la Révolution. Il en explore à tâtons les réponses possibles (...)