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Monarchie
On voit que, si le consul ou le roi ont seigneurie sur les autres au regard de la route à suivre, il n’empêche qu’au regard du but ils sont serviteurs des autres : et le Monarque principalement, qu’il faut tenir sans doute aucun pour le serviteur de tous. Ainsi enfin peut-on connaître dès ce point que l’existence du Monarque est rendue nécessaire par la fin qui lui est assignée, d’établir et maintenir les lois.
Adonc le genre humain, quand il est rangé sous le Monarque, se trouve au mieux ; d’où il suit qu’une Monarchie est nécessaire au bien-être du monde.
[/Dante Alighieri, Monarchia, livre I, ch. XII, 12-13, éd. des Œuvres complètes de la Pléiade, p. 651./]
Qu’est-ce que la monarchie, en première approximation ? C’est, substantiellement, ce régime qui légitime son autorité sur une transcendance, sur la primauté du spirituel.
[/Guy Augé, « Qu’est-ce que la monarchie ? », La Science Historique, printemps-été 1992./]
Articles
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Christine de Pisan (1364-1431)
16 janvier 2015, par Charles-Antoine Cardot
En ce début du XVe siècle la France souffre de la cruelle guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons anglophiles. Les autorités religieuse et politique sont défaillantes : d’une part deux papes se disputent la Chrétienté (c’est le grand schisme d’Occident) et d’autre part l’autorité du roi de France est profondément affaiblie par son état mental. En 1420, à la suite du Traité de Troyes qui reconnaît le fils du roi d’Angleterre comme roi de France et d’Angleterre, l’Université de Paris (...)
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La monarchie absolue de droit divin, par François BLUCHE
25 novembre 2016, par VLR
La Monarchie française est absolue de droit divin.
« Absolue » signifie pleine souveraineté. Seule la pleine indépendance du Monarque lui permet de protéger naturellement son Royaume contre les intérêts privés ou étrangers qui menacent le bien commun (aujourd’hui les lobbys financiers et idéologiques). Un Voltaire le reconnaît : « Un roi absolu, quand il n’est pas un monstre, ne peut vouloir que la grandeur et la prospérité de son État, parce qu’elle est la sienne propre, parce que tout (...)
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De l’autorité : que la royale et héréditaire est la plus propre au gouvernement, par BOSSUET
4 juin 2017, par MabBlavet
En cette Europe du XVIIe siècle, le protestantisme et le jansénisme (sa forme catholicisée) désespèrent de la nature humaine qu’ils jugent irrémédiablement corrompue : si un homme fait le bien, c’est Dieu qui le fait sans sa coopération. Sur le plan social et politique, l’autorité — qui élève naturellement en vertu ses subordonnés — devient inutile : en particulier, l’autorité royale et les institutions perdent leur légitimité. Bossuet connaît bien l’esprit révolutionnaire protestant, il (...)
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Nature et propriétés de l’autorité royale, par Bossuet
5 janvier 2018, par MabBlavet
La politique tirée de l’Écriture sainte est publiée en 1709, à l’aube de ce « siècle des Lumières » qui voit triompher les très subversives leçons politiques du Prince de Machiavel paru presque deux cents ans plus tôt (1532). En effet, partout on moque la transcendance en politique, l’homme est considéré comme irrémédiablement méchant, et seul compte l’efficacité au détriment de la moralité : « […] celui qui veut en tout et partout se montrer homme de bien ne peut manquer de périr au (...)
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Les Tontons flingueurs : allégorie légitimiste
10 novembre 2018, par VLR
Cet article signé Étienne de Montety se propose de tirer des leçons politiques du film culte Les Tontons flingueurs. Le tout est éclairé par le de Regno de saint Thomas d’Aquin. Les titres ont été ajoutés par nos soins pour faciliter la lecture en ligne.
« Le Mexicain est mort, vive le Mexicain ! » Ainsi commence les Tontons flingueurs, le célèbre film du trio Simonin-Audiard-Lautner. Pour beaucoup, un chef d’œuvre du policier décalé, un festival de mots, un numéro d’acteurs nommés (...)