La république moderne légitime son pouvoir par son caractère rationnel, voire scientifique, et lui oppose l’irrationalité d’une monarchie traditionnelle légitimée par le droit divin. Que faut-il comprendre par « rationalité du pouvoir » dans la république ? Qu’est ce que cette autorité que revendique la monarchie traditionnelle ? il y a deux siècles tous les peuples vivaient sous des monarchies traditionnelles, comment expliquer alors l’expansion mondiale et apparemment inexorable des (...)
Accueil > Mots-clés > Discipline > Philosophie politique
Philosophie politique
Articles
-
Autorité et Pouvoir chez les classiques et les modernes
4 avril 2015, par Faoudel -
Le discours de la flagellation, par Louis XV (3 mars 1766)
9 avril 2011, par MabBlavetLes parlements sont des cours de justice fondées par Philippe le Bel pour conseiller le roi et l’aider à rendre justice. Au XVIIIe siècle, les parlements, imbus des idées nouvelles et jaloux de leurs privilèges, prétendent constituer un corps unique, indépendant du souverain et seul vrai représentant des intérêts de la nation. De régime de conseil, la monarchie menace de dériver vers un régime d’opposition. Las de ces prétentions, des grèves et des obstructions permanentes des magistrats à (...)
-
Charles MAURRAS entre Positivisme, Empirisme organisateur et Nationalisme
1er janvier 2012, par Faoudel, SavéanDans le monde royaliste on présente volontiers Maurras comme le restaurateur des principes monarchiques sur des bases rationnelles. Dans le monde catholique on fait de ce penseur agnostique un champion du droit naturel qui a défendu l’Église, de l’extérieur contre les attaques républicaines, et de l’intérieur contre le catholicisme libéral. Or, sur les plans politique et religieux, le Maître de l’Action Française revendique sa filiation à plusieurs philosophies et doctrines dont le (...)
-
De la souveraineté, par Louis de BONALD
28 décembre 2013, par ISHEn matière de souveraineté, il n’y a d’autre choix qu’entre l’hétéronomie et l’autonomie politique. L’hétéronomie est la reconnaissance d’un ordre extérieur à la volonté humaine et auquel tout homme doit se soumettre. Si en plus, on reconnaît que cet ordre vient d’un Dieu créateur alors on parle de droit divin. La modernité consiste en la négation d’un ordre divin, elle déclare l’homme affranchi de toute loi naturelle à laquelle elle ne croit plus. Désormais, c’est l’homme qui fera la loi (...)
-
Le Testament politique de RICHELIEU (Extraits)
1er novembre 2011, par Stéphane RialsLoin de l’image véhiculée par les romans, le Testament politique révèle un ministre soucieux du concours de chacun au bien commun selon un effort proportionnel à son rang. Ainsi il énonce au Roi ses devoirs et lui prodigue des conseils dans le gouvernement des ordres de son Royaume. Le Cardinal lui rappelle aussi que, devant le tribunal céleste, on est d’abord jugé à l’aune du zèle qu’on a manifesté à accomplir sa charge publique avec justice. Assurément, le droit divin constitue la clé de (...)
-
La loi naturelle, par saint Thomas d’AQUIN
5 février 2012, par FaoudelImmuable, la loi naturelle est commune à tous les peuples. Ses préceptes jouent vis-à-vis de l’action humaine le même rôle que les principes premiers vis-à-vis des sciences. Elle est universellement accessible à la raison : « il y a en tout humain une inclination naturelle à agir conformément à sa raison, ce qui est proprement agir selon la vertu. » Lui appartient ce que l’instinct naturel apprend à tous les animaux : l’union du mâle et de la femelle, le soin des petits, la conservation (...)
-
La gnose mère de la modernité, par Éric VŒGELIN
13 septembre 2014, par FaoudelCe serait une erreur d’identifier la modernité et sa re-divinisation de l’homme à une résurgence du paganisme antique. Éric Vœgelin montre qu’elle émane du christianisme même, ou plutôt de la gnose en tant qu’égout collecteur de toutes les hérésies chrétiennes. Ainsi la déviance millénariste d’un Joachim de Flore engendre-t-elle les mythes modernes du sens de l’histoire, du progrès de l’humanité, de l’avènement du Nouvel Âge, ou âge d’or. Oublié le péché originel, l’homme se sauve par (...)
-
Du légitimisme à la légitimité, par Guy AUGÉ (1975)
24 novembre 2012, par MabBlavetAinsi parle Guy Augé : « L’entente sur l’essence même de la légitimité est la clef du problème politique, et pas seulement du problème monarchique. La légitimité traditionnelle est celle qui, scrutant l’ordre naturel, sait reconnaître sa relation au sacré et au divin, parce que la destinée des hommes ne s’arrête pas aux rivages de l’histoire. [La légitimité] est à tous ceux qui la souhaitent servir, et elle exprime, mieux sans doute que « monarchie », l’essence de l’institution royale, (...)
-
Lettre à monseigneur le Dauphin, par BOSSUET
15 décembre 2012, par MabBlavetAvec des accents tout confucéens* Bossuet rappelle la nécessité pour tout homme d’exercer sa raison, « cette lumière admirable, dont le riche présent … vient du ciel » et « par laquelle Dieu a voulu que tous les hommes fussent libres ». Acquérir l’esprit de discernement, apprendre à résister à l’esclavage des passions, entrainer son attention, tel est précisément le rôle de l’éducation. C’est pour faire du fils de Louis XIV un homme vertueux et donc libre, que Bossuet l’exhorte au respect (...)
-
Qu’est ce que le légitimisme ? par Jean-Louis MARAL
3 avril 2013, par La LégitimitéHétérogène aux idéologies, il [le légitimisme] ne peut, sans se renier, s’en adultérer. Les « fusions » de type orléaniste prétendant réconcilier le principe légitimiste avec celui, qui lui est diamétralement contraire, de la souveraineté populaire, et accessoirement marier l’idéal et le lucre, sont l’exemple le plus absurde, et le plus choquant, de ces mésalliances conjoncturelles. Le « compromis nationaliste » n’a pas plus de consistance ou de logique, non plus que l’intégration à une « (...)