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Révolution
La Révolution est essentiellement démocratique…
[/Pierre-Joseph Proudhon, De la justice dans la Révolution et dans l’Église, éd. Office de publicité, Bruxelles, 1860, p.8./]
Ce n’est que là où cette emphase de la liberté apparaît et où la nouveauté est liée à l’idée de liberté que nous sommes en droit de parler de révolution.
[/Hannah Arendt, Essai sur la Révolution./]
Je suis la haine de tout ordre que l’homme n’a pas établi et dans lequel il n’est pas roi et Dieu tout ensemble.
[/Mgr Gaume, La Révolution, Recherches historiques, t.I, p. 18, Lille. Secrétariat Société Saint-Paul, 1877./]
Il n’y a pas de doute qu’un mouvement révolutionnaire donne naissance à une haine sans laquelle la révolution n’est tout simplement pas possible, sans laquelle aucune libération n’est possible. Rien n’est plus révoltant que le commandement d’amour : « Ne hais pas ton ennemi » dans un monde où la haine est partout institutionnalisée. Au cours du mouvement révolutionnaire, cette haine peut naturellement se muer en cruauté, en brutalité, en terreur. La limite est, en ce domaine, terriblement mobile.
[/Herbert Marcuse, La fin de l’utopie, Éditions du seuil, Paris, 1968, p.33./]
Articles
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Nature de la Révolution d’après Monseigneur GAUME (1877)
23 avril 2008, par Faoudel
Si, arrachant son masque, vous lui demandez : qui es-tu ? Elle vous dira :
Je ne suis pas ce que l’on croit. Beaucoup parlent de moi et bien peu me connaissent. Je ne suis ni le carbonarisme... ni l’émeute... ni le changement de la monarchie en république, ni la substitution d’une dynastie à une autre, ni le trouble momentané de l’ordre public. Je ne suis ni les hurlements des Jacobins, ni les fureurs de la Montagne, ni le combat des barricades, ni le pillage, ni l’incendie, ni la loi (...)
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Le militarisme fléau révolutionnaire, par Monseigneur FREPPEL (janvier 1889)
17 août 2008, par MabBlavet
En cette fin de XIXe siècle le professeur de Sorbonne stigmatise le militarisme - fils de la Révolution - comme un retour à la barbarie. Il dénonce le service national et le principe de ce que l’on appellera plus tard la guerre totale. Les dernières lignes prophétisent d’ailleurs clairement les grandes boucheries du XXe siècle.
Préface de VLR
Le document suivant est tiré du livre de Mgr Freppel :
La Révolution française, à propos du centenaire de 1789, A.Roger et F.Chernoviz (...)
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Révolution française et christianisme, par Monseigneur FREPPEL (1889)
17 novembre 2008, par MabBlavet
Dans ce texte l’universitaire légitimiste montre que les principes de 1789 conduisent mécaniquement à la destruction du christianisme, et plus, de tout déisme. Il prévoit la sécularisation de la société, la substitution de Dieu par l’homme, la ruine de l’autorité, la disparition de la Foi et toutes les horreurs consécutives (que l’on songe aux tragédies sans précédent du XXe siècle matérialiste). En cela il s’adresse aux catholiques qui s’imaginent encore que le Christianisme peut (...)
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Révolution française et travail, par Monseigneur FREPPEL (1889)
12 janvier 2009, par MabBlavet
Au nom de l’idéologie égalitaire, la Révolution supprime les corporations, ces sociétés qui, non seulement assuraient la protection des hommes de métier, mais leur procuraient avec l’amour de leur travail, honneur et dignité. Monseigneur FREPPEL dénonce donc la Révolution française comme source de l’oppression de la classe ouvrière et comme cause de cette autre plaie des temps modernes : l’antagonisme capital/travail.
Préface de VLR
Le document suivant est tiré du livre de Mgr Freppel (...)
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Origines idéologiques du génocide vendéen, par Gracchus Babeuf (1760-1797)
13 mars 2016, par MabBlavet
Babeuf révèle ici avec horreur le caractère programmé du « populicide » de la France par Robespierre. En effet, selon les décemvirs de la Convention, notre pays était trop peuplé pour envisager un partage égal des richesses et réaliser ainsi l’idéologie du Contrat social de Rousseau. Il fallait donc le dépeupler grâce à un système de guerres et de massacres. Le document présente d’autant plus d’intérêt que Babeuf est considéré comme un précurseur du communisme, utopie origine elle aussi, (...)
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Le gouvernement révolutionnaire des sociétés de pensée, par Augustin COCHIN
30 mars 2009, par Faoudel
Dans le gouvernement révolutionnaire de 1793, Cochin dévoile l’action et les méthodes des sociétés de pensée. Il montre comment la bureaucratie y remplace l’autorité et impose un ordre nouveau dans lequel toute spontanéité est étouffée : l’ordre totalitaire. Une obéissance servile est obtenue par la peur de la délation du voisin de tout propos qui pourrait nous singulariser de l’opinion. Cette opinion, élaborée artificiellement dans les sociétés de pensée, constitue la “police de la (...)
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Principe du moteur de la Révolution
18 décembre 2016, par Faoudel
Nombreux sont les catholiques et/ou les monarchistes qui, par le biais du suffrage universel, espèrent restaurer la cité traditionnelle — ou au moins freiner la révolution. Il suffirait pour cela d’une campagne électorale, ou d’un lobbying bien mené. Difficile en effet de résister à la tentation de prendre l’adversaire à son propre piège, en utilisant l’arme qu’il met à notre disposition : le vote. Et pourtant, ce serait se méprendre tragiquement sur la nature de l’arme de l’Ennemi de (...)
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Mécanisme des sociétés de pensée, par Augustin COCHIN
26 février 2015, par Faoudel
De la loge au syndicat, de la cellule du parti à l’Assemblée nationale, la machine démocratique promeut une liberté analogue à celle d’une locomotive sur des rails. Impossible de s’écarter de la voie de l’opinion élaborée de façon occulte par ce que Augustin Cochin nomme le « cercle intérieur ». Si le troupeau vote mal, on le « travaille » et il votera encore jusqu’à ce que la motion préparée par le cercle intérieur passe. Alors cette motion sera présentée comme un progrès, un fait acquis, (...)
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Discours sur la Révolution, par Alexandre Soljenitsyne aux Lucs-sur-Boulogne (1993)
19 décembre 2018, par MabBlavet
En 1978 le grand historien François Furet écrivait déjà : « l’œuvre de Soljenitsyne a posé partout la question du Goulag au plus profond du dessein révolutionnaire ; il est inévitable que l’exemple russe vienne frapper comme un boomerang son "origine" française [...] Aujourd’hui le Goulag conduit à repenser la Terreur, en vertu d’une identité dans le projet. Les deux révolutions restent liées. »* C’est donc naturellement qu’en 1993 Soljenitsyne préside l’inauguration du Mémorial de (...)
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Portrait du révolutionnaire, par Richard HOOKER (1554-1600) et Éric VŒGELIN (1901-1985)
17 septembre 2011, par Faoudel
Pour le philosophe américain Éric Vœgelin, la gnose est le principe de la Révolution ; plus, « la propagande gnostique consiste dans l’action politique et non pas dans une quête de la vérité au sens théorique. » En effet, au révolutionnaire peu importe la vérité, il s’agit de convaincre, aussi s’efforce-t-il de cantonner le combat sur le terrain de l’agitation politique — campagnes, slogans, pétitions, élections pour se lier l’opinion. Si d’aventure on porte le combat dans le domaine (...)