De la loge au syndicat, de la cellule du parti à l’Assemblée nationale, la machine démocratique promeut une liberté analogue à celle d’une locomotive sur des rails. Impossible de s’écarter de la voie de l’opinion élaborée de façon occulte par ce que Augustin Cochin nomme le « cercle intérieur ». Si le troupeau vote mal, on le « travaille » et il votera encore jusqu’à ce que la motion préparée par le cercle intérieur passe. Alors cette motion sera présentée comme un progrès, un fait acquis, (...)
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Sociologie
Articles
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Mécanisme des sociétés de pensée, par Augustin COCHIN
26 février 2015, par Faoudel -
Groupes réducteurs et noyaux dirigeants (1973)
1er janvier 2010, par FaoudelComment ces étudiants sérieux, après seulement quelques participations aux AG de grévistes, se sont-ils mutés, pour les uns en révolutionnaires hargneux et violents, et pour les autres en couards prêts à toutes les concessions ? Comment cette Conférence des Évêques de France a-t-elle pu déboucher sur des déclarations aussi insipides, consensuelles et pusillanimes ? C’est que ces deux groupes — et tant d’autres avec eux — ont en commun leur mode de fonctionnement en société de pensée. (...)
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Du gouvernement représentatif, par Louis de BONALD (vers 1835)
9 mai 2010, par ISHPour légitimer son usurpation de 1830, Louis-Philippe revendique une monarchie populaire par opposition à la traditionnelle monarchie royale. Bonald revient ici sur cette tentative de synthèse entre monarchie et démocratie, et montre combien l’abandon du régime de conseil pour le régime d’opposition est préjudiciable au bien commun. En effet, l’existence d’une opposition constitutionnelle, inhérente au gouvernement représentatif, rend celui-ci impotent tant elle excite l’ambition, exaspère (...)
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La société (de pensée) et le parti, par Augustin COCHIN
28 juin 2010, par FaoudelLe détenteur de l’autorité est toujours une personne bien identifiée qui cultive son honneur en agissant par devoir conformément à un ordre transcendant toute volonté humaine. Cette soumission lui attire l’amour de ses subordonnés et le pouvoir moral de les obliger en conscience à travailler pour le bien commun. La démocratie a remplacé l’autorité par deux prédateurs sociaux. L’homme de parti qui pour jouir de la célébrité doit renoncer à l’honneur et au pouvoir : il n’est élu qu’en se (...)
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La Révolution et la libre-pensée [partie 1], par Augustin COCHIN
12 février 2011, par FaoudelEntrer dans une société de pensée suppose d’abdiquer son identité et sa connaissance du vrai pour épouser l’opinion qu’elle élabore et qui fonde son unité. Cette uniformisation de la pensée octroie à chaque membre le droit de parler au nom du peuple, de la patrie, du prolétariat. En contrepartie, aucune voix divergente n’est tolérée ― elle menacerait l’union ― et tout récalcitrant à la vérité du jour est impitoyablement diabolisé et persécuté. Dans sa forme paroxystique, la société de (...)
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Portrait du révolutionnaire, par Richard HOOKER (1554-1600) et Éric VŒGELIN (1901-1985)
17 septembre 2011, par FaoudelPour le philosophe américain Éric Vœgelin, la gnose est le principe de la Révolution ; plus, « la propagande gnostique consiste dans l’action politique et non pas dans une quête de la vérité au sens théorique. » En effet, au révolutionnaire peu importe la vérité, il s’agit de convaincre, aussi s’efforce-t-il de cantonner le combat sur le terrain de l’agitation politique — campagnes, slogans, pétitions, élections pour se lier l’opinion. Si d’aventure on porte le combat dans le domaine (...)
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La subversion par les pamphlets politiques, par Roger MUCCHIELLI
27 janvier 2013, par FaoudelLa subversion a toujours existé comme technique de désorganisation d’une société, affaiblissement de son autorité et démoralisation de ses citoyens. Mais depuis l’apparition de la modernité, elle est devenue l’arme implacable des idéologies à l’encontre de toutes les sociétés traditionnelles, ces sociétés hétéronomes dont l’ordre et les normes ne sont pas issus du seul vouloir humain. Nous avons affaire ici à une lutte sans merci contre la loi naturelle et contre les autorités qui la (...)
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De l’homo sapiens à l’homosexuel
2 mars 2013, par AJCLME« Rejet de la discrimination » et « droit à l’enfant » : telles sont les deux raisons principales de légaliser le « mariage » homosexuel. Qu’en penser ? L’Association des Juristes Catholiques du Languedoc Méditerranéen répond à cette question à la lumière de la loi naturelle illustrée par de nombreux exemples tirés de la presse.
Le droit à l’enfant : avons-nous mesuré ses conséquences ? **L’enfant deviendrait un objet auquel on a droit On parle d’inscrire dans la loi (...) -
Le chambordisme
21 février 2014, par Stéphane RialsTrès éloigné des enseignements traditionnels d’un Bossuet ou d’un Bonald, le « chambordisme » apparait au XIXe siècle comme la déviance mystique et romantique d’un légitimisme qui abandonne la raison politique. À l’absolue nécessité d’une réflexion sur l’institution politique, on préfère la nostalgie des commémorations, le dolorisme et une dévotion quasi-amoureuse envers le successeur des rois de France de l’époque : Henri V, Comte de Chambord. Très empreint de providentialisme, ce courant (...)
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La Révolution française analysée par un Musulman en 1798
7 février 2014, par MabBlavetAhmed Atif Efendi est un haut fonctionnaire de l’Empire Ottoman. En 1798, il écrit un mémorandum destiné à fournir des arguments pour contrer les avances de Bonaparte — conquérant éphémère de l’Égypte — qui cherche à rallier les musulmans à la République française. L’envahisseur ne prétend-il pas que les Français sont de bons musulmans pour avoir chassé le pape de Rome et détruit l’Ordre de Malte ? Parce qu’il s’appuie sur la loi naturelle — accessible à tous les hommes par la seule raison (...)