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Le roi Alphonse XIII et la France de 1917, par Paul DEL PERUGIA

La sagesse perdue des anciens rois

samedi 28 avril 2012, par MabBlavet

À l’instar du Pape et de l’Empereur d’Autriche-Hongrie, mettre fin à la monstrueuse boucherie de la Grande Guerre constitue le principal souci d’Alphonse XIII d’Espagne (Alphonse Ier de France). A contrario les démocraties européennes, en proie à l’idéologie nationaliste, exécutent servilement la politique populicide du président américain Wilson. La guerre permet à ce dernier d’abattre la puissante Europe chrétienne par l’éradication de ses dernières monarchies et par l’instauration d’une Société Des Nations aisément manipulable. L’historien et ancien diplomate Paul Del Perugia révèle ici le combat d’Alphonse XIII pour la paix et contre l’asservissement de l’Europe.

Article de Paul DEL PERUGIA paru dans L’UNION-documents (Bulletin du Centre d’Études de Recherche & de Documentations, N°2-3, Novembre-Décembre 1978, Janvier-Février 1979.

Les véritables raisons de la guerre 14-18

**Un objectif : éradiquer les dernières monarchies chrétiennes

L’histoire officielle présente une image si dogmatique de la Guerre de 14-18 « Pour le Droit et pour la Liberté », qu’il nous est quasi impossible d’échapper aux vues imposées par l’éducation, le livre, la télévision.

Pour l’honneur de l’espèce humaine, la Paix de 1919 a été pensée par des esprits différents de celui de M. Wilson. Celui-ci, souffrant de la maladie qui emportera en même temps que lui notre Président Deschanel et Lénine, instaura un ordre mondial qui, pour effacer le catholicisme de la carte européenne, détruira l’Autriche-Hongrie, instaurera la fantomatique SDN (Société Des Nations) et renforcera la puissance de l’Allemagne et de la Russie.

Bien qu’il défendit avec passion ce nouvel ordre européen, le diplomate français Philippe Berthelot, déjà puissant au Quai d’Orsay, avouait :

Je ne peux savoir ce que pense le Président Wilson. Il ne s’exprime dans aucun idiome connu.

Seuls les initiés l’entendaient.

**Confirmation par le haut initié Julius Evola (complément de viveleroy à l’article de PDP)

Justement, Julius Evola, un haut initié tout aussi antichrétien qu’antidémocrate  [1] ― et dont se réclament actuellement plusieurs loges de la GNLF [2] ― confirme dans ses Écrits sur la Franc-Maçonnerie, l’existence d’un plan visant à éradiquer les dernières monarchies européennes pour leur substituer un organisme “supra-national” : la SDN.

Il s’appuie en cela sur un document publié par Léon de Poncins en 1936 [3] :

Il s’agit du compte rendu secret des séances d’un congrès de la Maçonnerie des nations alliées et neutres, qui se tint à Paris du 28 au 30 juin 1917, avec la participation ou l’adhésion de représentants de vingt-deux loges réparties dans le monde entier.

Par le biais de ce congrès, qui se déroula donc plus d’un an avant la fin de la guerre, on découvre les vrais objectifs de l’action maçonnique internationale, et il apparaît de manière irréfutable que la Société des Nations, dans sa dénomination comme dans son esprit, correspond à un plan précis établi par la Maçonnerie internationale, certes, mais aussi et plus généralement, par les forces occultes destinées à faire de la guerre mondiale l’instrument privilégié de la destruction définitive de l’Europe aristocratique traditionnelle, ainsi que du nivellement et de la démocratisation complète de chaque peuple « civilisé ». [4]

Julius Evola cite alors ce document qui montre la parfaite collaboration du président des États-Unis avec la Maçonnerie pour créer une Société des Nations par le biais de la guerre :

« Nous couronnerons l’œuvre de la Révolution française. » [...]

«  Les principes éternels de la Franc-Maçonnerie sont entièrement conformes à ceux proclamés par le président Wilson pour défendre la civilisation et la liberté des peuples...

Le Congrès se déclare heureux de collaborer avec le président Wilson à la réalisation de cette œuvre de justice internationale et de fraternité démocratique, qui représente l’idéal même de la Franc-Maçonnerie ». La Société des Nations ― « bien entendu, celle réalisée par la démocratie » ― est donc présentée comme « le vrai but de la guerre ». [5]

Bien évidemment, les vieilles monarchies européennes ne sauraient répondre à la définition de “nation” telle que l’entend la SDN :

« Un peuple qui n’est pas libre, c’est à dire et ne possède pas les institutions démocratiques libérales indispensables à son développement, ne peut pas constituer une nation  » : tel est le texte même de l’article 4 de la charte de la Société des Nations [...] [6]

Julius Evola résume enfin les raisons de la prolongation de la guerre :

On ne saurait être plus clair. De là, un double objectif :
 un objectif interne aux différentes nations, qui devrait profiter du cataclysme mondial pour se libérer de toute structure antirévolutionnaire survivante et ― selon le jargon jacobin d’usage ― “despotique”, et pour réaffirmer intégralement les fameux “droits de l’homme” ;
 un objectif international, qui consiste à étendre l’idéologie révolutionnaire des individus aux peuples, donc à passer des « droits de l’homme » au « principe des nationalités » et au « droit des peuples », avec pour épilogue l’enlisement définitif dans le bourbier de la démocratie internationale. [7]

Les tentatives de paix des autorités chrétiennes

Tout le monde cependant ne rêvait pas d’une Europe issue des Sociétés de pensées anglo-saxonnes, mais personne n’écoutait la voix de la sagesse tant le fanatisme avait de prise sur l’opinion.

Le Pape Benoît XV, lorsqu’il informa Poincaré de son élection au Souverain Pontificat, avait appelé sur la France la bénédiction, de Dieu. Un projet de réponse fut élaboré priant Sa Sainteté d’agréer les « souhaits pour Elle et la grandeur de son Pontificat ».
Le Conseil des ministres auquel fut soumise la lettre supprima le mot "grandeur". Ces petits détails révèlent la violence du sectarisme qui caractérisait l’époque.

Nulle surprise à comprendre pourquoi fut rejetée la paix offerte en 1917 par l’Autriche-Hongrie. Son seul titre de « Monarchie Apostolique » révulsait tous les démocrates d’Europe et d’Amérique.

L’année 1917 demeure une des plus décisives du siècle :
 pour la France, elle suivait l’enfer de Verdun,
 pour l’Europe ce fut le refus d’accepter la paix offerte par le jeune Empereur Charles IV d’Autriche.
 Dans une perspective plus large ce fut l’apparition de la Sainte Vierge à Fatima.

La "grandeur" du Pontificat de Benoît XV fut de travailler sans arrêt à arrêter la tuerie fratricide qui dépeuplait la Chrétienté. Le Pape ne pouvait qu’encourager le pieux Empereur Charles IV à proposer la paix à nos gouvernants. Elle eut amputé les monuments aux morts de nos villages d’un tiers de leurs noms.

Mais Wilson élaborait alors les 14 points, et l’univers démocratique attendait en silence le fruit de la pensée américaine. Il n’était donc nullement question d’arrêter l’hémorragie en acceptant de négocier avec la catholique Autriche.

Quittant Londres en 1917, Paul Morand signalait déjà dans son "Journal" le côté luciférien de la lutte. Des forces obscures la menaient à son terme. Philippe Berthelot osait dire :

Rien ne peut enrayer la catastrophe qui se prépare pour les puissances centrales. L’Autriche-Hongrie est condamnée à disparaître et rien ne peut la sauver... Aujourd’hui ce sont des forces universelles qui sont à l’œuvre, des forces du destin dont les hommes ne sont plus les maîtres.

La politique francophile d’Alphonse XIII

Benoît XV approuvait les efforts que, de son côté, menait le Roi Alphonse XIII pour sauver l’Europe.
 En tant que souverain espagnol, ses sympathies pour la France rencontraient, dans son Pays, des échos très limités, mais
 en tant que Bourbon, il se sentait lié par les liens du sang à la terre ancestrale.

Jean-Louis Jacquet dans Les Bourbons d’Espagne, rapporte :

Alphonse XIII ne demeura pas indifférent aux misères qui frappaient les combattants.

Une Française, blanchisseuse de son état, lui ayant écrit pour lui demander s’il ne pourrait pas retrouver la trace de son mari disparu pendant la bataille de Charleroi, le Roi répondit de sa main, fit des recherches et retrouva dans un camp de prisonniers, en Allemagne celui dont on avait plus de nouvelles.

Par la suite, le Roi installa dans plusieurs salons de son palais le « Service des blessés et des prisonniers de guerre ». Chaque matin, les lettres arrivaient par centaines. Maintes fois, le Roi fit appel personnellement à l’Empereur d’Allemagne pour sauver la vie d’un Français ou d’un Belge.

Alphonse XIII intervint en faveur
 de 63 400 internés ou déportés civils,
 de 111 200 prisonniers militaires et
 il obtint le retour en France de 16 555 soldats.

Les délégués du Roi firent en Allemagne 2 634 visites dans les camps de prisonniers français, et 4600 plaintes transmises par eux furent suivies d’enquêtes et de sanctions. [8]

Au XVIIIe siècle, la Maison de Bourbon avait réalisé la grande construction politique de l’Europe Française en suivant des principes dont n’avait jamais entendu parler le Président Wilson.
Guidé par un sûr instinct, Alphonse XIII apercevait que la "Pax Americana" amènerait la mort de l’Europe. Son effort tendait, malgré la neutralité officielle de l’Espagne à aider la France qui soutenait seule l’offensive de Verdun.

Alphonse XIII, en effet, ne secourait pas seulement nos blessés. Il n’avait pas pris seulement l’initiative d’une organisation pour nos prisonniers en Allemagne. En dépit de son gouvernement, il s’avançait sur le terrain de secours positifs à la France :
 envoi de chevaux pour l’artillerie,
 envoi de matériel de guerre,
 interdiction de communications radioélectriques en Espagne qui eussent infailliblement plus aidé les services de renseignements allemands que les nôtres.

La France tente d’assassiner le souverain

**L’amitié sincère de Geoffray, ambassadeur d’une France hostile

Notre Ambassadeur, M. Geoffray, diplomate de l’ancienne carrière, avait gagné son amitié, tout en sachant que cette amitié ne le servait nullement au Quai d’Orsay.

Malgré son action si généreuse en faveur de la France, le Roi Bourbon, comme le Pape Benoît XV, comme l’Empereur Charles IV, était fort mal vu des grands républicains qu’étaient Poincaré, Berthelot, Clémenceau, Ribot... entre les mains de qui se trouvaient placés tous les leviers du gouvernement.

**Paris impose le diplomate Michel Bréal

Geoffray fut avisé en 1917 de la venue en Espagne de Michel Bréal, fils d’un ami de Berthelot, qui devint plus plus tard son apologiste.

Sur les recommandations de Paris, Geoffray s’appliqua à mettre Bréal en rapport avec tout ce qui comptait dans le monde politique espagnol, à lui ménager même une rencontre avec Alphonse XIII.

Le jeune homme, si hautement protégé par Paris, voyait ainsi les portes s’ouvrir devant lui en toute confiance.

**Arrestation de Bréal pour attentat à la sûreté de l’État

En 1917, Verdun et les pourparlers de paix de Charles IV occupaient le fonds des esprits.
Aussi notre Ambassadeur apprit-il avec stupeur que Bréal avait été arrêté et mis au secret à Madrid.

Tous ses efforts furent vains pour renouer avec Alphonse XIII et pour rentrer en contact avec les autorités qui détenaient un prisonnier si cher à notre diplomatie.

Après des semaines d’attente, Alphonse XIII, fit signe à Geoffray. Le Roi le reçut dans son bureau, avec cette majesté à la fois affectueuse et sévère par laquelle il savait impressionner ses interlocuteurs.

Les charges très graves qui pesaient sur Bréal imposaient sa mise en jugement pour attentat à la sûreté de l’État.

Vous ne plaideriez pas, dit Alphonse XIII à notre Ambassadeur, la cause de Bréal si vous connaissiez le dossier.

Tirant de sa poche une liasse de papiers saisis sur Bréal, Alphonse XIII les plaça sous les yeux de Geoffray médusé.

Comme vous le voyez, continuait le Roi, votre propagande encourage et finance les gens qui veulent me renverser et m’assassiner.

Eh Bien ! je vous livre ces documents en vous donnant ma parole de gentilhomme que nous ne les avons pas fait photocopier, et, pour vous être agréable, je vais libérer Bréal qui sera reconduit à la frontière.

Après un pareil succès, j’espère que vous serez Ambassadeur inamovible de la République Française auprès de moi.

Geoffray fut limogé et Bréal parcouru son cursus honorum le plus confortablement du monde.

La magnanimité d’Alphonse XIII dans cette affaire ne fut même pas appréciée.

Ainsi, au moment où Charles IV nous offrait la paix, un protégé de Berthelot contactait, finances en poche, les milieux anarchistes qui voulaient renverser et assassiner Alphonse XIII, au risque d’allumer l’incendie sur notre frontière sud.

La fin d’une sagesse monarchique européenne

**Le triomphe de la politique américaine

En cette même année, la Chrétienté se trouvait, à l’ouest, déchirée par les rebellions de l’Irlande qui finirent dans le sang, tandis que à l’est, un million et demi de morts ― équivalent à tous nos morts de 14-18 ― vidaient l’Arménie de ses chrétiens que nous avions lancés gratuitement sur la Turquie. En cette partie du monde, ce n’était déjà point les Chrétiens qui comptaient, mais les puits de pétrole.

Wilson, Clémenceau, Lloyd George, imposèrent pompeusement à l’Europe, cette paix de 1919 dont nous connaissons aujourd’hui la stupidité.

Elle allait contre celle qu’avaient désirée Benoît XV, Charles IV, Alphonse XIII, dépositaires d’une sagesse européenne d’une tout autre ampleur que celle des Sociétés de pensées anglo-saxonnes.

Dans l’intimité, Alphonse XIII jugeait roidement la doctrine de Wilson :

C’est un cochon, disait-il. M. Wilson est un dégoûtant, un malotru, comme tous les nouveaux riches.

**Les projets de paix du Roi Alphonse XIII

Alphonse XIII déplorait, non par vanité personnelle, mais parce qu’il envisageait l’intérêt réel de l’Europe, qu’on l’écarta de toute médiation.

Avec ses alliances autrichiennes, sa femme anglaise, son audience au Vatican et à Rome, il pouvait soutenir la négociation d’une paix séparée qui eut épargné à l’Europe le gaspillage imbécile de tant de vies humaines.

L’Autriche-Hongrie ayant déposé les armes, notre armée d’Orient se faisait fort de pousser immédiatement sur Berlin pendant que nous étions encore à combattre sur l’Aisne. Nous saurons ce qu’on aurait pu faire quand les mémoires du Maréchal Franchet d’Espéray pourront être publiés : dans 80 ans.

Alphonse XIII, pour peu qu’on lui en eut permis l’initiative, était fort enclin à tenter au moment de la paix une vaste union des peuples latins : l’Hispanidad américaine associée aux peuples latins et méditerranéens d’Europe.

Mais cette solidarité des peuples latins, de nuance catholique était en horreur aux dirigeants anglo-saxons. Ceux ci contrèrent le projet d’Alphonse XIII avec autant de ténacité qu’ils avaient combattu les propositions de Charles IV.

**Vers la disparition des grands hommes d’État

Grand Prince, il savait voir et oublier. Au cours d’une réception officielle à Paris, Alphonse XIII rencontra Ph. Berthelot, protecteur de ce Bréal qui n’avait pas hésité à envisager son assassinat. A M. de Saint Aulaire, le grand homme du Quai d’Orsay, déclarait :

Je l’ai eu votre Alphonso, il m’a fait plus de frais pour moi que pour tous les autres, mais il n’y gagnera rien.

Alphonse XIII se souciait évidemment peu d’un homme que condamnait ses propres méthodes et qui vit s’effondrer le régime où il avait eu tant d’autorité.
À la veille de sa mort, Berthelot, en effet, prévoyant la débâcle militaire et diplomatique qui se préparait, écrivait à un ami :

Les hommes d’État ont disparu. Il n’y a plus que des comitards.

Conclusion

De ce coup d’œil jeté sur l’action d’Alphonse XIII, s’évoque un ensemble de tentatives intelligentes qui eussent pu sauvegarder l’avenir de l’Europe.

Il faut retenir la magnanimité du Roi Bourbon envers un agent venu de Paris pour soudoyer ses assassins et qu’il aurait pu immédiatement déférer au tribunal militaire. Il connaissait toutes les intrigues, tous les "missionnaires" du genre Bréal qu’on lui envoyait pour fomenter la révolution outre Pyrénées :

Je ne veux me souvenir que d’un seul missionnaire français en Espagne pendant la guerre : Mgr Beaudrillart.

Et pour indiquer la solidité de ses assises européennes, il précisait à notre Ambassadeur :

Malgré la chute des Bourbons en France, je me considère comme lié par le Pacte de Famille de Louis XV. La France continue à être de ma famille.

[1Julius Evola est un occultiste qui se réclame d’une initiation maçonnique traditionnelle. Selon ce courant de pensée représenté aussi par René Guénon, la Révolution :
 serait le produit d’une Franc-Maçonnerie moderne (1717) et dévoyée, car pourvoyeuse de démocratie.
 s’opposerait à une authentique tradition maçonnique et aristocratique de l’“Empire”.

En réduisant le phénomène révolutionnaire à un affrontement entre ces deux types d’initiation, Evola remplace habilement la distinction société traditionnelle hétéronome/société moderne autonome ― établie par des universitaires comme Jean-Luc Chabot, Hannah Arendt, François Furet, et Éric Voegelin ― par un pseudo duel initiatique démocratie/empire.

[2Le Franc-Maçon Christophe Bourseiller nous révèle en effet dans son livre Un maçon franc, (Éd. Alphée, Monaco, 2010, pp.82-87) que plusieurs loges de la Grande Loge Nationale de France sont farouchement antidémocrates et affiliées à la pensée de l’occultiste Julius Evola.

[3Léon de Poncins, La dictature des puissances occultes : SDN, Super-État maçonnique, Beauchesne, 1936.

[4Julius Evola, Écrits sur la Franc-Maçonnerie, Éd. Pardès, 2008, p.26.

[5Julius Evola, Écrits sur la Franc-Maçonnerie, Éd. Pardès, 2008, p.27-28.

[6Julius Evola, Écrits sur la Franc-Maçonnerie, Éd. Pardès, 2008, p.29.

[7Julius Evola, Écrits sur la Franc-Maçonnerie, Éd. Pardès, 2008, p.27.

[8Jean-Louis JACQUET, Les Bourbons d’Espagne. Édit. Rencontre, coll. les Grandes Dynasties d’Europe, 1968, p 405.