La société de pensée est une société artificielle, dont le mécanisme a été mis au point au XVIIIe siècle. Elle vous invite à « défendre vos idées », mais par son mode de fonctionnement et à votre insu, elle vous « libère » de la réalité pour vous asservir à la tyrannie de l’opinion. L’addiction au pouvoir des mots qu’elle suscite chez les déçus du monde réel, explique sa formidable expansion et finit par donner l’illusion d’une normalité. Actuellement, ce mode de fonctionnement est celui des loges, syndicats, A.G. de (...)
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Société de pensée
L’objet de la Société [de pensée] n’est pas limité ni d’ordre pratique, elle ne vise que l’opinion. Il s’agit : d’« éclairer les citoyens », de faire avancer le « progrès des lumières », d’éveiller l’esprit public, d’« intéresser les gens au bien public », c’est-à-dire à la politique.
Articles
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Les “ philosophes ” des Lumières d’après Augustin COCHIN (1912)
27 octobre 2008, par Faoudel -
Le gouvernement révolutionnaire des sociétés de pensée, par Augustin COCHIN
30 mars 2009, par FaoudelDans le gouvernement révolutionnaire de 1793, Cochin dévoile l’action et les méthodes des sociétés de pensée. Il montre comment la bureaucratie y remplace l’autorité et impose un ordre nouveau dans lequel toute spontanéité est étouffée : l’ordre totalitaire. Une obéissance servile est obtenue par la peur de la délation du voisin de tout propos qui pourrait nous singulariser de l’opinion. Cette opinion, élaborée artificiellement dans les sociétés de pensée, constitue la “police de la pensée” et le principe (...)
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Nazisme et occultisme : la thèse de Goodrick-Clarke
28 juin 2009, par LozachmeurAvec la Modernité non seulement l’imagination s’affranchit du réel, mais plus encore, elle tente de le soumettre : le volontarisme se substitue à la raison. Les utopies ― souvent imaginées par quelques “initiés” ― trouvent désormais un écho favorable dans les sociétés de pensée (Loges, partis,…) qui les propagent. Ainsi se développent les idéologies (libéralisme, nationalisme, socialisme), dont la pleine réalisation aboutit à des régimes inédits et monstrueux : les totalitarismes. Dans sa thèse de doctorat (...)
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Mécanisme des sociétés de pensée, par Augustin COCHIN
26 février 2015, par FaoudelDe la loge au syndicat, de la cellule du parti à l’Assemblée nationale, la machine démocratique promeut une liberté analogue à celle d’une locomotive sur des rails. Impossible de s’écarter de la voie de l’opinion élaborée de façon occulte par ce que Augustin Cochin nomme le « cercle intérieur ». Si le troupeau vote mal, on le « travaille » et il votera encore jusqu’à ce que la motion préparée par le cercle intérieur passe. Alors cette motion sera présentée comme un progrès, un fait acquis, et plus aucune remise (...)
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Groupes réducteurs et noyaux dirigeants (1973)
1er janvier 2010, par FaoudelComment ces étudiants sérieux, après seulement quelques participations aux AG de grévistes, se sont-ils mutés, pour les uns en révolutionnaires hargneux et violents, et pour les autres en couards prêts à toutes les concessions ? Comment cette Conférence des Évêques de France a-t-elle pu déboucher sur des déclarations aussi insipides, consensuelles et pusillanimes ? C’est que ces deux groupes — et tant d’autres avec eux — ont en commun leur mode de fonctionnement en société de pensée. Catholiques, (...)
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La société (de pensée) et le parti, par Augustin COCHIN
28 juin 2010, par FaoudelLe détenteur de l’autorité est toujours une personne bien identifiée qui cultive son honneur en agissant par devoir conformément à un ordre transcendant toute volonté humaine. Cette soumission lui attire l’amour de ses subordonnés et le pouvoir moral de les obliger en conscience à travailler pour le bien commun. La démocratie a remplacé l’autorité par deux prédateurs sociaux. L’homme de parti qui pour jouir de la célébrité doit renoncer à l’honneur et au pouvoir : il n’est élu qu’en se soumettant (...)
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La Révolution et la libre-pensée [partie 1], par Augustin COCHIN
12 février 2011, par FaoudelEntrer dans une société de pensée suppose d’abdiquer son identité et sa connaissance du vrai pour épouser l’opinion qu’elle élabore et qui fonde son unité. Cette uniformisation de la pensée octroie à chaque membre le droit de parler au nom du peuple, de la patrie, du prolétariat. En contrepartie, aucune voix divergente n’est tolérée ― elle menacerait l’union ― et tout récalcitrant à la vérité du jour est impitoyablement diabolisé et persécuté. Dans sa forme paroxystique, la société de pensée au pouvoir instaure (...)
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Le roi Alphonse XIII et la France de 1917, par Paul DEL PERUGIA
28 avril 2012, par MabBlavetÀ l’instar du Pape et de l’Empereur d’Autriche-Hongrie, mettre fin à la monstrueuse boucherie de la Grande Guerre constitue le principal souci d’Alphonse XIII d’Espagne (Alphonse Ier de France). A contrario les démocraties européennes, en proie à l’idéologie nationaliste, exécutent servilement la politique populicide du président américain Wilson. La guerre permet à ce dernier d’abattre la puissante Europe chrétienne par l’éradication de ses dernières monarchies et par l’instauration d’une Société Des (...)