Quelle est la situation de la monarchie dans la philosophie politique ? Quel est le modèle historique de la monarchie française ? et enfin, quel est son héritage ? Telles sont les questions abordées par Guy Augé dans cette remarquable synthèse.
Introduction de Vive le Roy
Texte tiré la revue La Science Historique, printemps-été 1992, nouvelle série, n° 26, p. 49-67. AVERTISSEMENT : Les titres ont été ajoutés par la rédaction de VLR pour faciliter la lecture en ligne.
Une monarchie aujourd’hui mal (...)
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Guy Augé
Guy Augé (1938-1994), docteur en droit, diplômé en science politique et licencié es lettres, maître de conférences à l’Université de Paris II, était un spécialiste de l’histoire du droit, des institutions et des idées politiques. Grâce à ses nombreux travaux, mais aussi à l’ensemble de ceux qu’il a suscités et dirigés dans le cadre de ce qui était pour lui un véritable apostolat professionnel, il était unanimement reconnu comme le meilleur connaisseur du légitimisme contemporain et son plus fin, plus rigoureux et plus scrupuleux historien.
Articles
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Qu’est-ce que la monarchie ? par Guy
Augé (1992)
15 avril 2018, par ISH -
Saint Thomas d’Aquin ou la foi et la raison, par Guy AUGÉ (1974)
14 novembre 2009, par MabBlavetComme la loi révélée, la loi naturelle est aussi une manifestation de la volonté divine. Si l’Église est la gardienne du dépôt de la Révélation, la loi naturelle est quant à elle accessible à toute intelligence par l’observation du réel. Or la politique est naturelle comme la Cité ; aussi, lorsqu’il traite de sciences politiques, saint Thomas n’hésite pas à intégrer la pensée des sages païens tant Foi et raison ne sauraient se contredire. Rompant avec le providentialisme augustiniste de son temps, sans tomber (...)
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La querelle du droit naturel, par Guy AUGÉ (1967)
15 février 2010, par MabBlavetLes détracteurs du droit naturel ignorent souvent qu’ils s’en prennent aux conceptions modernes de Grotius, Kant ou Taparelli d’Azeglio, très éloignées du droit naturel classique énoncé par Aristote et Thomas d’Aquin. Non déductif mais inductif, le droit naturel s’obtient par la soumission de l’intelligence au réel, par l’observation patiente de la nature dans les modèles justes qu’elle offre. Parce que le juste concret est sa finalité, il confère leur autorité aux lois, mais leur ôte tout caractère absolu (...)
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La légitimité, par Guy AUGÉ (1979)
11 avril 2010, par ISHDans la cité traditionnelle, le bien commun est réalisé par l’obéissance librement consentie au roi légitime, en ce que lui-même est soumis à un ordre supérieur à toute volonté humaine. Avec la modernité, la volonté de l’homme s’affranchit de tout ordre dont elle n’est pas la source ; aucune limite ne vient donc plus la borner. Aussi, tout pouvoir qui s’exprime au nom de la volonté générale — pouvoir démocratique ou autocratique — est-il potentiellement totalitaire. Pourtant nombre de royalistes et de (...)
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Henri Comte de Paris (1908-1999) ou la tradition orléaniste, par Guy AUGÉ (1979)
5 juin 2010, par ISH, MabBlavetLes Orléans ont toujours été dynastes, cependant les Lois Fondamentales du Royaume les placent très loin derrière la branche aînée d’Anjou. Un prince d’Orléans désirant malgré tout satisfaire une ambition royale doit donc renoncer au principe de légitimité pour ne mettre en avant que sa seule personne. Feu le Comte de Paris est l’exemple extrême de cette stratégie préconisée par son aïeul, l’usurpateur Louis-Philippe. L’abandon de la transcendance ― pourtant inhérente à la monarchie ― le condamna tantôt à (...)
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Brève note sur le droit royal historique français, par Guy AUGÉ (1975)
3 mai 2015, par MabBlavetEn France, on distingue la personne du roi de la Couronne dont les lois de dévolution sont les garantes du bien commun. La royauté est une charge, un service public, et le roi — qui remplit donc un office — n’hérite pas mais « succède ». Le successeur n’est pas désigné de choix humain mais par la Loi qui oblige tant les sujets que le roi lui-même. De par son caractère intangible, cette Loi (les Lois fondamentales du Royaume) était considérée par les Français comme un trésor inestimable, un véritable don (...)
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Le Roi dans la Constitution de 1791, par Guy AUGÉ (1991)
28 mai 2011, par ISHEn 1789, les États Généraux se déclarent « représentants de la nation » et s’érigent en Assemblée constituante. En 1791 l’Assemblée promulgue une constitution écrite réalisant le rêve d’autonomie de la modernité : abolir la monarchie de droit divin pour établir une monarchie constitutionnelle fondée sur l’idéologie de la souveraineté nationale. Louis XVI se trouve alors dans une position intenable : par le serment du sacre il reconnaît que son autorité vient de Dieu, par le serment à la Constitution il admet (...)
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De la fusion orléaniste/légitimiste à la mort d’Henri V, par Guy AUGÉ
12 mai 2012, par ISH1883 marquait la mort d’Henri V comte de Chambord, successeur direct de Charles X. Selon les Lois Fondamentales du Royaume, la Couronne passait à la branche aînée d’Anjou, mais la branche cadette d’Orléans, s’appuyant sur un très révolutionnaire principe des nationalités, réussit à rallier la majorité des légitimistes. Cet œcuménisme politique entre un légitimisme traditionnel et un orléanisme d’essence libérale ne devait échouer qu’à former le bloc conservateur de la IIIe République. Pire, « l’effacement du (...)
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Du légitimisme à la légitimité, par Guy AUGÉ (1975)
24 novembre 2012, par MabBlavetAinsi parle Guy Augé : « L’entente sur l’essence même de la légitimité est la clef du problème politique, et pas seulement du problème monarchique. La légitimité traditionnelle est celle qui, scrutant l’ordre naturel, sait reconnaître sa relation au sacré et au divin, parce que la destinée des hommes ne s’arrête pas aux rivages de l’histoire. [La légitimité] est à tous ceux qui la souhaitent servir, et elle exprime, mieux sans doute que « monarchie », l’essence de l’institution royale, respectueuse de la (...)
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L’argument orléaniste des renonciations d’Utrecht, par Guy AUGÉ
13 janvier 2013, par ISHEn 1713, Philippe V, petit fils de Louis XIV et roi d’Espagne, renonçait au Trône de France pour lui et ses descendants lors du traité international d’Utrecht. De prime abord, la cause semble donc entendue : les descendants de Philippe V ne sont plus successibles en France ... Sauf que, en France la Couronne est indisponible, elle n’appartient pas au Roi, il ne peut donc y renoncer et encore moins y renoncer pour ses descendants. D’éminents juristes comme Paul Watrin, Sixte de Bourbon Parme, et (...)