L’idée fixe de la Révolution consiste à transférer tout l’amour que le chrétien porte à Dieu à celui, exclusif, de l’État. Selon le ministre Vincent Peillon la « religion de la République* » doit remplacer cette Église tant combattue et jalousée. La nouvelle religion séculière vise à la soumission des peuples par un tout petit nombre qui cherche à conformer le reste de l’humanité à son modèle idéologique, processus bien décrit par le philosophe C. S. Lewis** dans L’abolition de l’homme. (...)
Accueil > Études
Études
Analyses et documents proposés par l’équipe de rédaction.
-
Révolution et religion entre persécution et instrumentalisation
24 octobre 2014, par Philippe PICHOT-BRAVARD -
Louis XVI, ou l’utopie politique de Fénelon
15 juin 2014, par Abbé Christian-Philippe ChanutAu cours de son règne, Louis XVI s’acharnera à réaliser l’utopie politique du quiétiste Fénelon, soit une « monarchie de Bisounours » où le roi règne paternellement sur une nation d’enfants sages et satisfaits de leurs rangs. Pour contrer les assauts démocratiques conjugués des Lumières, des jansénistes et des gallicans, au lieu de s’appuyer sur la doctrine monarchique traditionnelle d’un Richelieu ou d’un Bossuet, le Roi recourt à la moderne philosophie du nominaliste agnostique et (...)
-
Les légitimistes et la naissance de la IIIe République, par Alain BONY
1er juin 2014, par La LégitimitéLes régimes révolutionnaires ont toujours affaibli un pays. Aussi, après la défaite militaire de Napoléon III à Sedan en 1870, les Français, épris de paix, portent une majorité de députés royalistes à l’Assemblée. Mais le régime démocratique est une machine à perdre les gens de bonne foi ; par naïveté, manque de principes et de formation, les légitimistes se font évincer en quelques mois de cette République qu’ils ont pourtant contribué à établir. Alors, poussé par l’orléanisme, la (...)
-
Les corps intermédiaires, entre individu et État
3 mai 2014, par ValanconyLes corps intermédiaires étaient des communautés traditionnelles au sein desquelles l’homme détenait des parcelles d’autorité en vertu du principe de subsidiarité ; ils lui apportaient protection, responsabilités, honneur et dignité dans le service du bien commun. La Révolution leur a substitué les sociétés de pensée, ces communautés artificielles où la personne est privée de toute possibilité d’action concrète et soumise à la tyrannie de l’opinion. La démocratie égalitaire la laisse nue (...)
-
La constitution de la France monarchique
19 avril 2014, par Frédéric Bluche, Jean Barbey, Stéphane Rials« Le terme Lois fondamentales désigne ces coutumes, toutes forgées par additions successives au cours du moyen âge et encore au XVIe siècle ». Par la stabilité politique qu’elle suscite, cette constitution de l’Ancienne France — qui oblige, et le peuple, et son roi — préserve efficacement le bien commun en assurant la paix et la justice. En effet : « tout au long de l’histoire de la monarchie française, cette constitution bornera la volonté du prince — conformément aux commandements de (...)
-
Réflexions sur l’indépendance des juges
22 mars 2014, par ValanconyLe problème de l’indépendance de la justice est au cœur de l’actualité. Son importance ne fait que grandir en raison des « affaires » dans lesquelles se trouvent impliqués hommes politiques et responsables économiques. Afin de mieux saisir les enjeux de ce débat, il n’est pas inutile de voir comment la question se pose sous l’Ancien Régime. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, un regard sur l’institution judiciaire contemporaine nous permettra peut-être de comprendre comment (...)
-
Oraison funèbre de Louis XVI, Chapelle expiatoire, 25 janvier 2014
7 mars 2014, par Père Augustin Pic O.P.« Le roi ne meurt pas en France ». Grande vérité ! Chez nous le roi ne meurt pas, parce qu’à l’instant où il emporte au tombeau son amour pour les siens, cet amour à la fois remonte à Dieu qui l’inspirait et se perpétue dans les successeurs. Cependant, notre pays ne se relève pas du régicide (parricide) de ce sinistre 21 janvier 1793 où le roi Louis XVI comparût devant son Créateur, assassiné par des terroristes. D’épreuves en épreuves, Dieu entend détacher du monde présent l’âme de (...)
-
Le chambordisme
21 février 2014, par Stéphane RialsTrès éloigné des enseignements traditionnels d’un Bossuet ou d’un Bonald, le « chambordisme » apparait au XIXe siècle comme la déviance mystique et romantique d’un légitimisme qui abandonne la raison politique. À l’absolue nécessité d’une réflexion sur l’institution politique, on préfère la nostalgie des commémorations, le dolorisme et une dévotion quasi-amoureuse envers le successeur des rois de France de l’époque : Henri V, Comte de Chambord. Très empreint de providentialisme, ce courant (...)
-
Un mondialiste inattendu : Louis
Veuillot (1813-1883)
19 janvier 2014, par L.GedeonPresque 130 ans après sa disparition, Louis Veuillot laisse le souvenir d’un grand défenseur de la Foi dont l’anti-libéralisme est resté proverbial, et pourtant… Négligeant l’ordre naturel et la question essentielle de l’institution politique, il se contente de promouvoir un groupe de pression : le parti catholique. Persuadé que la société reste à inventer, il s’enthousiasme pour la dernière utopie ou pour le dernier homme fort en qui il reconnaît, à chaque fois, l’homme providentiel qui (...)
-
Le concile de Trente et la France
11 janvier 2014, par Abbé Christian-Philippe ChanutLe gallicanisme n’est jamais conçu comme une machine de guerre contre le Saint-Siège, mais, au contraire… comme une submission réglée par les franchises naturelles et les droits communs dont le roi est le gardien... Ces libertés, définies par les anciens canons et les conciles reçus… accordent étroitement, sous le Roi, le pouvoir politique et le pouvoir ecclésiastique pour paître les fidèles et ne limiter l’ingérence pontificale que dans les affaires d’ordre temporel... L’Église gallicane (...)