Des philosophes comme Éric Vœgelin ont montré que la modernité se caractérise par l’autonomie de l’homme par rapport à Dieu, sa divinisation, et la croyance progressiste en un sens de l’histoire. Par sa volonté l’homme peut être acteur de son progrès vers l’homme-dieu, et se faire l’artisan de l’établissement d’un Âge d’or. Cependant la modernité se décline selon deux modalités violemment antagonistes : un mode égalitariste et démocratique bien explicité par un Vincent Peillon, et un mode (...)
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Études
Analyses et documents proposés par l’équipe de rédaction.
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Nietzsche, ou l’esprit de subversion, par Jacques GALY (1976)
1er janvier 2017, par La Légitimité -
Principe du moteur de la Révolution
18 décembre 2016, par FaoudelNombreux sont les catholiques et/ou les monarchistes qui, par le biais du suffrage universel, espèrent restaurer la cité traditionnelle — ou au moins freiner la révolution. Il suffirait pour cela d’une campagne électorale, ou d’un lobbying bien mené. Difficile en effet de résister à la tentation de prendre l’adversaire à son propre piège, en utilisant l’arme qu’il met à notre disposition : le vote. Et pourtant, ce serait se méprendre tragiquement sur la nature de l’arme de l’Ennemi de (...)
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Un chouan du XXe siècle : Jacques PERRET (1901-1992)
3 avril 2016, par FaoudelÉvadé multirécidiviste des camps de prisonniers allemands, Jacques PERRET n’est ni pétainiste, ni gaulliste. Une fois libre, l’écrivain aventurier continue la guerre en chouannant au sein l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).
Il y a du Cyrano dans Perret
En 1939, alors qu’il est père de famille et frise la quarantaine, ce magicien des mots, déjà célèbre par ses romans, s’engage pour défendre son pays. Fait prisonnier, il tente plusieurs évasions dont on trouve le récit — (...) -
Oraison funèbre de Louis XVI, Saint-Denis, jeudi 21 janvier 2016
21 janvier 2016, par Père Augustin Pic O.P.Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.
À mesure que l’ancien fatalisme perdait de sa force, on pensa que les grands malheurs ont pour cause le libre choix des individus. Et, certes, à regarder ce que la raison, l’expérience et la Révélation enseignent, là est bien la vérité.
Mais à considérer par ailleurs les complexités de l’Histoire, on ne saurait ignorer que tout ce qui arrive, en bon autant qu’en mauvais, résulte aussi des déterminismes, que produiront (...) -
Dante, Jean de La Fontaine et Emmanuel Macron : pour le roi
13 novembre 2015, par FaoudelÀ l’école d’un Machiavel ou d’un Hobbes, la modernité proclame l’autonomie de l’homme à l’égard de toute loi dont il n’est pas à l’origine. N’est donc plus reconnue la transcendance de la loi naturelle — cette écologie du comportement humain qui limite le pouvoir et fonde l’autorité dans la préservation du bien commun. Aussi nos sociétés individualistes consacrent-elles le triomphe d’un socialisme bourgeois qui, sous son masque d’émancipateur du genre humain, donne en réalité libre cours à (...)
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Les tanneries de peau humaine sous la Révolution Française
3 juillet 2015, par MaunyDe l’Ancien Testament jusqu’à l’Antigone du Païen grec Sophocle, inhumer les morts constitue un devoir, une prescription divine. En effet, de même que l’âme, le corps est une partie de notre humanité, aussi les civilisations les plus primitives marquent-elles du respect envers les dépouilles des défunts. Pour le révolutionnaire matérialiste, l’homme n’est que matière : que pourrait-il donc l’empêcher de destiner des parties de corps humain à des fins utilitaires, voire marchandes ? (...)
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Petit catéchisme des révélations privées
17 mai 2015, par SaintclercQui ne s’est pas heurté au dogmatisme d’un providentialiste ? Si vous ne le suivez pas, il vous excommunie comme mécréant. Vous avez beau lui avancer des arguments rationnels fondés sur la loi naturelle ou la Révélation, il trouvera toujours à vous opposer un « message de La Salette », un « secret de Fatima », des prophéties de Claire Ferchaud ou de Mme Trucmuche. Très souvent, parce qu’il s’estime dans l’intimité des intentions du Créateur, l’exégète autoproclamé de telle révélation (...)
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Autorité et Pouvoir chez les classiques et les modernes
4 avril 2015, par FaoudelLa république moderne légitime son pouvoir par son caractère rationnel, voire scientifique, et lui oppose l’irrationalité d’une monarchie traditionnelle légitimée par le droit divin. Que faut-il comprendre par « rationalité du pouvoir » dans la république ? Qu’est ce que cette autorité que revendique la monarchie traditionnelle ? il y a deux siècles tous les peuples vivaient sous des monarchies traditionnelles, comment expliquer alors l’expansion mondiale et apparemment inexorable des (...)
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Christine de Pisan (1364-1431)
16 janvier 2015, par Charles-Antoine CardotEn ce début du XVe siècle la France souffre de la cruelle guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons anglophiles. Les autorités religieuse et politique sont défaillantes : d’une part deux papes se disputent la Chrétienté (c’est le grand schisme d’Occident) et d’autre part l’autorité du roi de France est profondément affaiblie par son état mental. En 1420, à la suite du Traité de Troyes qui reconnaît le fils du roi d’Angleterre comme roi de France et d’Angleterre, l’Université de Paris (...)
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Miroir de prince, par Ronsard (1524-1585)
9 novembre 2014, par MabBlavetÀ part quelques bobos, le pseudo-modèle de l’artiste révolté — qu’on nous impose à grand renfort de coûteuses campagnes médiatiques —, n’abuse plus grand monde. En effet, pour exister, un Ronsard n’a pas besoin de « briser des tabous », il ne sent pas obligé de faire du laid et encore moins du scatologique. Dans ce poème, et suivant la longue tradition des « miroirs de prince »*, l’auteur de « Mignonne, allons voir si la rose... » dessine le portrait du bon prince. Horreur pour un moderne (...)