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Visite de Louis XX en Bretagne (29, 30 et 31 mai 2015)

Discours prononcés par Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou

samedi 30 mai 2015

En ce tricentenaire de la mort de Louis XIV, fondateur de la ville de Lorient, le successeur des rois de France rend visite à la Bretagne, province dynamique par son travail et par la défense de son identité. Après avoir accordé une interview au quotidien breton Le Télégramme, le Duc d’Anjou rencontre de nombreux acteurs de la vie économique et culturelle. Au cours de son voyage, Louis de Bourbon a prononcé plusieurs allocutions dont voici le contenu.

Dimanche 31 mai 2015

**Discours prononcé par Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou Cérémonie de mémoire et de fidélité devant le monument du Comte de Chambord à Sainte-Anne d’Auray

Excellence,

Monsieur le Maire,

Messieurs les Présidents

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs

Chers Amis,

Sur cette terre bretonne, une nouvelle fois se retrouvent les Bourbons et ceux qui leurs demeurent fidèles ; ceux qui continuent à mettre leur espoir dans le modèle de société qu’avaient su créer les mille ans de royauté française.

Cent douze ans après la mort du Comte de Chambord nous voici réunis pour lui rendre l’hommage qui lui revient. Je suis heureux de pouvoir remercier en premier à travers son Président, l’association Saint-Henry qui, depuis un siècle, entretient ce monument. Ainsi, année après année, des pèlerinages placés notamment sous l’égide de l’Union des Cercles Légitimistes, peuvent s’y tenir pour honorer celui que l’histoire reconnaît comme Henri V. Plusieurs fois invité, je n’avais encore pu m’y rendre. Je suis très heureux que ce puisse être le cas aujourd’hui et que la Princesse Marie-Marguerite puisse être à mes côtés. Il s’agit en effet d’un lieu important du souvenir.

Mais le souvenir ne se suffit pas à lui seul.
Nous connaissons tous les mérites du Comte de Chambord, roi de l’exil, qui fut une des personnalités incontournable de son siècle, tant en France que sur la scène internationale.

Sa mémoire est importante aussi pour notre époque. Les qualités de l’homme et les idées qu’il ne cessa de défendre peuvent nous aider, aussi et toujours, à préparer l’avenir. Le Comte de Chambord n’était pas un homme du passé. Ses écrits montrent combien il avait le sens des événements et comme il voyait les problèmes de son temps. Il a su ainsi encourager ceux qui se préoccupaient des questions sociales dans un monde en pleine mutation institutionnelle et économique. N’est-ce pas là un appel pour nous-mêmes. Notre génération est confrontée également à des transformations de grande ampleur. La mondialisation des échanges modifie les rapports de force, comme au XIXe siècle la centralisation remettait en cause les libertés locales. À l’exemple du Comte de Chambord, il nous appartient, à tous, de voir comment nous pouvons réfléchir et agir en fonction des nouveaux enjeux. Ne pas rester figés sur la nostalgie d’un monde passé mais créer le monde de demain sur les principes de la tradition.

Tel est bien, en effet le message du Comte de Chambord. Être ouvert à son temps, ce n’est pas en accepter benoîtement les dérives et les propositions contre nature. Au contraire il s’agit de prolonger la mission de progrès qui a toujours été celle de la royauté française. Il y a cent cinquante ans l’héritier de la Couronne était confronté à la société industrielle et à ses dérives. Ce sont ces dernières qu’il refusa et notamment les conditions faites aux ouvriers, mais pas les progrès économiques. Ce qu’il rejetait c’était une économie perdant ses repères et la naissance des premiers désordres qui se traduisaient par des atteintes à la dignité de l’homme.

De nos jours nous sommes confrontés à une grave crise éthique. Notre société acceptera-t-elle des débordements contre nature qui remettent en cause les fondements de la vie ? La famille est attaquée et peine à maintenir son rôle d’éducatrice et de protectrice de la vie. De la naissance à la mort, l’homme est actuellement confronté à des multiples assauts.

Redonner du sens à la vie. Être des porteurs d’espoir. Ré-enchanter la société, tel est notre devoir. Il s’impose à l’égard de notre pays et à tous les Français. N’ayons pas peur ! Ne soyons pas découragés,
C’est tout un symbole que de pouvoir le rappeler ici, à Sainte-Anne d’Auray. Nous sommes ici dans un lieu de pèlerinage parmi les plus importants de France. Un lieu qui a été honoré de la visite du saint Pape Jean-Paul II, en 1996. Ce Pape fut celui d’un combat qui paraissait bien improbable, la chute du communisme. Le Comte de Chambord fut aussi l’homme des combats qui paraissent impossibles. Il n’est pas remonté sur le trône de ses ancêtres mais il a conservé intact le principe de la royauté sans l’affadir, ni le compromettre.
Il nous appartient de continuer son œuvre de fidélité et d’espoir, et de lui rendre l’hommage qui lui revient.
Devant ce monument, souvenons-nous que nous sommes les veilleurs de la mémoire, en charge de transmettre des valeurs dans lesquelles nos enfants puiseront pour continuer à écrire l’histoire de France.

Merci de m’avoir écouté.
[/Louis duc d’Anjou/]

**Visite de Louis de Bourbon au Champ des Martyrs à Brec’h, en hommage aux combattants de la chouannerie

Monsieur le Maire,

Mesdames et Messieurs,

Chers Amis,

Chers Amis de la fidélité et du souvenir,

Nous voici réunis en un lieu qui marque le souvenir de bien des sacrifices survenus après beaucoup d’espoirs, mais aussi un lieu qui symbolise bien des regrets. Pourtant, le succès semblait à portée de mains ; la présence d’un Prince à proximité était un évènement considérable et si attendu ; l’aide des anglais était susceptible de contribuer à la victoire de façon décisive. Le drapeau blanc pouvait, leur semblait-il, retrouver le chemin de Paris depuis la Bretagne fidèle !

L’histoire ne s’est pourtant pas déroulée ainsi et la terre a rougi du sang des victimes sacrifiées à leur conviction pour une société dans laquelle Dieu devait avoir la première place, à la défense de leurs prêtres et de leur foi, à leur sens de l’honneur et à la conception qu’ils avaient des libertés provinciales, jamais remises en cause depuis l’union de la Bretagne à la France.

Épisode tragique de la guerre menée par les Chouans qui avaient mis tous leurs espoirs dans le débarquement de Quiberon, première étape vers le retour de l’héritier des lys sur son trône. Cela aurait épargné bien des souffrances et des vicissitudes au peuple français et en particulier une guerre civile, prémisse de toutes celles que les dix-neuvième, vingtième et début de vingt et unième siècles devaient connaître[...]

Je me permets de paraphraser l’illustre Chateaubriand pour dire que le sang de vos aïeux teinte pour l’éternité la bannière de France. Il faut leur rendre hommage. Le souvenir du sacrifice de ces milliers de victime demeure présent et leur mort, il y a deux cent vingt ans, n’a pas été vaine. Le fait même que, plus de deux siècles après, cet épisode tragique soit encore si présent dans les mémoires, atteste de son poids pour notre époque pourtant si chargée en génocides de toutes sortes.

À plusieurs reprises ce « Champ des Martyrs » a été honoré par des visites princières et cela dès la Restauration. La Duchesse de Berry est venue inaugurer ce monument. Je me souviens encore que ma Grand-Mère qui, lorsque j’étais jeune, présidait à ma place de nombreuses cérémonies, est venue s’y recueillir. Elle aimait cette région et où elle passa de longs séjours d’été dans une maison amie. Lors de mes précédents voyages en Bretagne je n’avais encore pu y venir. Je suis heureux de le faire, aujourd’hui, en compagnie de la Princesse Marie-Marguerite. Après nous, nos enfants viendront et ainsi le pacte qui lie les Bourbons à la si fidèle Bretagne sera maintenu.

Le souvenir du passé doit nous aider à affronter les malheurs des temps présents. Nous ne devons pas avoir peur de nous engager pour nos familles et nos enfants. En étant les gardiens de la tradition, nous sommes les précurseurs du monde meilleur que nous souhaitons à nos héritiers.

Notre société est aussi confrontée à de nombreuses tourmentes. Certes elles ne mettent pas nos vies en danger comme ce fut le cas il y a deux siècles, mais en attaquant les fondements de la famille, de l’éducation et de la vie, elles sont tout aussi dramatiques pour l’avenir. Mais gardons l’espérance ! « N’ayons pas peur », comme le répétait le saint Pape Jean-Paul II qui est venu en pèlerin lui aussi à Sainte-Anne-d’Auray il y a presque vingt ans.

Placé dans une région dynamique qui accueille chaque année de très nombreux visiteurs et touristes, ce lieu doit demeurer un repère visible, offert à notre société contemporaine en quête de sens. Je ne peux qu’encourager tous les travaux de restauration entrepris par la Municipalité pour que vive ce lieu de mémoire. Les jeunes y puiseront ce qui manque souvent le plus, la gratuité de l’action humaine ; savoir donner de son temps ; risquer sa vie pour des exigences qui dépassent l’individu et ses égoïsmes. Voilà ce que nous apprend ce « Champ des martyrs ». La religion catholique nous enseigne que le sang des martyrs est le terreau dans lequel s’ensemence l’avenir. Ceux qui maintiennent leur souvenir année après année avec dévouement et persévérance doivent aussi être remerciés.

En restant fidèles au sacrifice des anciens, nous sommes aussi les artisans de l’avenir ! Les morts qui reposent ici sont les sentinelles qui protègent notre société

Merci de m’avoir écouté.

[/Louis, duc d’Anjou/]

Samedi 30 mai 2015

**Discours de Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou prononcé lors du dîner

Dîner offert à Vannes offert par le Cercle Jean-Pierre Calloc’h et l’Institut de la Maison de Bourbon

Messieurs les Présidents

Mon cousin

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Cher Amis,

Mon épouse, la Princesse Marie-Marguerite et moi-même, sommes vraiment très heureux de nous trouver ce soir parmi vous sur cette terre bretonne où se mêlent si bien modernité et fidélité aux traditions.

La visite que nous y effectuons durant ces trois journées le montre bien. Le tricentenaire de la mort de Louis XIV en fut le prétexte avec les rencontres et réceptions par les différentes autorités durant cette journée passée à Port-Louis et Lorient, et demain notre étape à Sainte-Anne-d’Auray. Son sanctuaire est marqué à tout jamais par les prières que la Reine Anne d’Autriche y adressa pour la naissance tant attendue de l’héritier du royaume. Cela prend tout son sens en cette veille de fête des Mères, occasion pour moi, de saluer toutes les mères ici présentes, à commencer par ma chère épouse.

Mais, comme dans tous nos déplacements, nous avons aussi voulu y associer une approche des aspects les plus modernes de votre région notamment en matière de Défense et d’économie. La royauté, en effet, n’a pas à être une nostalgie mais, au contraire, doit aider à préparer l’avenir. C’est ainsi que nous sommes dignes de l’héritage reçu. Merci donc au Cercle Jean-Pierre Caloc’h d’avoir su organiser ces trois jours qui illustrent tous les aspects de la Bretagne à la fois fidèle à son histoire et si contemporaine.

Tradition et modernité. Il me semble que depuis que je suis devenu chef de la Maison Capétienne, héritier des rois de France, c’est le message que je veux faire passer. Les traditions sont peu de choses lorsqu’elles ne sont que conservatisme. Elles sont beaucoup lorsqu’elles permettent d’ouvrir sur le présent et le progrès. Elles sont peu lorsqu’elles ne sont que regrets du passé. Elles sont beaucoup, en étant espoir et encouragement à la jeunesse et à l’innovation.

Ainsi, sur cette terre bretonne qui a su donner lorsqu’il le fallait, son sang pour défendre ses prêtres, son roi et ses libertés provinciale, j’apprécie le travail effectué par toutes les associations qui entretiennent ce souvenir. Elles continuent à être fidèles aux principes qu’incarne la royauté. Ainsi, en plus de votre cercle Jean-Pierre Calloc’h, je veux saluer toutes celles réunies sous l’égide de la Fédération bretonne légitimiste, importante composante de l’Union des Cercles Légitimistes de France. Je veux citer aussi le Cercle Chateaubriand et les différentes associations Chouannes. Ces dernières maintiennent le souvenir de ces épisodes si douloureux souvent occultés alors que toute une province paya un lourd impôt du sang pour être fidèle à Dieu et à son Roi. Mais je sais aussi que cette mémoire est défendue par d’autres que je ne veux pas manquer d’évoquer, à commencer par les municipalités comme celle de Brech qui s’engage dans un important programme de restauration. Ainsi, je suis heureux de confirmer que l’Institut de la Maison de Bourbon, l’organisme culturel, voulu par mon Grand-Père, engagera pour ce chantier une partie des fonds qu’il consacre au mécénat. Tous ensembles nous devons œuvrer pour cette mémoire qui est due à la Bretagne mais aussi à toute la France. L’unité est gage de succès.

Doivent s’unir et se conforter toutes les associations, les bonnes volontés publiques et privées, les autorités religieuses et civiles, les forces vives de l’économie et des sciences, les chercheurs et les enseignants.

Nous sommes des héritiers mais nous ne devons pas cacher notre trésor. Nous devons au contraire le faire fructifier. Tel est notre devoir. Nous avons un héritage à transmettre. Nous devons faire vivre et croître ce que nous avons reçu, par respect pour ceux qui nous ont précédés et pour préparer l’avenir de nos enfants.

Merci de m’avoir écouté.

[/Louis duc d’Anjou/]

**Réception par la municipalité de Lorient au musée de la Compagnie des Indes

Madame et Messieurs les Maires et Adjoints,

Colonel,

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Le Comité des célébrations nationales a inscrit cette année Louis XIV au rang des grands anniversaires à commémorer pour le tricentenaire de sa mort en 1715. Il y aura de multiples occasions de rappeler, en de nombreux endroits, la gloire du grand roi… le Roi-Soleil.

Mon épouse, la princesse Marguerite Marie, et moi-même, sommes heureux d’être ici, sur cette terre où l’esprit du roi, et celui de son père, Louis XIII, sont encore présents. Ainsi nous pouvons y évoquer un des aspects si actuels du grand règne bien que pourtant moins souvent mis en avant que d’autres : celui de l’ouverture au monde et du développement urbain et économique qu’elle suscita.

La Compagnie des Indes, le développement des routes d’Orient, voulues par le Roi, font preuve d’une extraordinaire vision d’avenir. Dans un État qui était en train de stabiliser définitivement ses frontières, porter ses regards outre-mer, était faire preuve d’un sens politique d’une rare acuité.
Le roi a voulu engager son pays vers de nouveaux horizons. Précurseur, il a souhaité que l’économie trouve de nouvelles voies.

La grandeur des politiques se perçoit aux fruits qu’elles portent sur le moment et dans la durée. En ce sens ou Louis XIV est un grand monarque car, en bien des domaines, son œuvre est pérenne.

À court terme, ce fut la création de la ville de Lorient qui supplanta progressivement la citadelle et le mouillage de Port-Louis ; à long terme les conséquences sont nombreuses. La création de grandes compagnies comme celle des Indes Orientales ouvrait la voie à de nouvelles formes de commerce et d’échanges, et a permis de développer la construction navale toujours présente ici. La France entrait ainsi dans le concert des grandes nations maritimes, en renforçant sa présence sur toutes les mers. On imagine les efforts de persuasion du roi et de son Ministre Colbert, pour faire admettre cela à notre vieille nation terrienne et continentale. Histoire nous apprend combien il est souvent difficile de faire bouger les choses. Pourtant ce sont ces nouveautés qui font les grandes nations. Ce sont elles qui font les grands règnes !

De cette volonté naquit une nouvelle cité, et se développèrent de nouvelles activités liées notamment à la présence toujours importante de la Marine nationale. J’ai beaucoup apprécié d’être reçu ce matin par un des corps d’élite des armées françaises qui a pu me présenter son action si décisive pour le maintien de la place de la France dans le concert des grandes nations. La présence des forces navales renforce les activités de construction navale et au-delà de celle du port. Elles complètent celles liées à la pêche et, de plus en plus, celle du nautisme. Derrière il y la capacité de toujours savoir s’adapter aux besoins qui changent d’une époque à l’autre.

Quant à la Compagnie des Indes puisque nous sommes, dans l’ancien arsenal, dans des locaux qui l’exaltent, si elle n’existe plus en tant que telle, elle demeure bien présente dans le domaine de l’art et du savoir-faire français. Ce Musée en atteste. Les objets créés grâce à la Compagnie des Indes, rappellent s’il en était besoin, le développement des arts sous Louis XIV.

Oui, les grandes politiques se jugent à leurs fruits, et les grands souverains à la pérennité de leurs actions.
Je suis heureux de pouvoir le rappeler en évoquant ici, Louis XIV mon grand-père. Cette année du tricentenaire de la mort du monarque préfigure l’anniversaire de la ville de Lorient l’an prochain, qui sera, Monsieur le Maire, j’en suis sûr, un grand succès.

Merci de m’avoir écouté.

[/Louis duc d’Anjou/]

Vendredi 29 mai 2015

**Réception à la Chambre de commerce et d’industrie du Morbihan

Monsieur le Président [M. Jean-François Le Tallec]

Mesdames et Messieurs,

Chers Amis,

Tout d’abord, merci, Monsieur le président de ces mots chaleureux qui nous touchent mon épouse, la Princesse Marie-Marguerite, et moi-même.

Merci à vous tous de me permettre de mieux appréhender la vie économique de votre région. Ayant moi-même des responsabilités de chef d’entreprise, je sais combien il est difficile de dégager du temps pour recevoir, mais je sais aussi combien, un entrepreneur est heureux de pouvoir faire connaître son métier et partager ses réussites.

Sur ce point le Morbihan et la Bretagne en général, sont assez exemplaires.
Innover, se remettre en cause, chercher des voies nouvelles, croire plus en la responsabilité individuelle qu’en l’État providence, sont parmi les qualités qui vous animent. Vos entreprises représentent un large éventail de la vie économique française depuis la petite PME jusqu’aux équipements lourds que sont le Port de Lorient ou encore l’Aéroport. Vous œuvrez en permanence pour maintenir la diversité et la complémentarité entre les diverses activités ce qui fait le dynamisme d’une économie vivante. De l’industrie à la pêche, du tourisme à la recherche, votre région est forte de sa diversité.

Le taux d’emploi pour la Bretagne est supérieur au taux national. Cela n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’un travail quotidien, de vous tous qui êtes la tête des entreprises et qui dirigez également la Chambre de Commerce qui insuffle et maintient le contact avec les pouvoirs publics. Il faut concilier la vie locale aux impératifs des marchés toujours plus larges puisque soumis à la mondialisation. Une entreprise, en effet,

  • ce sont d’abord ceux qui travaillent ;
  • un territoire qui en attend son développement ;
  • ce sont des familles qui trouvent les moyens de leur subsistance de leur épanouissement et, enfin,
  • des clients qu’il faut sans cesse satisfaire et fidéliser.

En première ligne, il y a le chef d’entreprise, un homme souvent seul face à l’immense responsabilité qu’il a acceptée d’assumer car elles font partie de sa conception de la vie. De l’éthique qu’il s’est donnée.

Les Bretons, issus d’une terre qui a montré sa vigueur, sa ténacité, son courage dans bien des épreuves au cours de l’histoire, sont par nature des entrepreneurs et des responsables. Liés à la mer depuis toujours, le commerce international ne fait pas peur et vous savez vous ouvrir aux nouveaux marchés. Votre esprit d’innovation d’adaptation sont les meilleurs atouts pour préparer l’avenir et affronter l’actuelle crise ; pour recréer la confiance des marchés économiques et sortir d’une spirale négative.

Je suis heureux de l’occasion qui nous est donnée de pouvoir demain voir sur place différentes facettes de vos activités et je remercie les organisateurs de ce déplacement, d’avoir pu assurer ses visites. Ce sera pour nous un moyen de mieux comprendre en particulier tout ce qui se fait en matière de filière de la construction navale, la pêche et d’adaptations des installations aux nouveaux besoins du sport et de la compétition nautiques.

Merci donc Monsieur le président et vous tous, d’être présents ce soir et j’espère que nous pourrons au cours de la soirée poursuivre le dialogue science sur vos projets, vos espoirs qui sont aussi ceux du Morbihan et plus largement de la Bretagne et de la France dont vous êtes une des forces vives.

Merci de m’avoir écouté.

[/Louis duc d’Anjou/]